28.3.06

Découvrez la nouvelle livraison du Courrier des pays de l'Est

Première revue de référence sur l'actualité à l'Est de l'Europe, Le Courrier des pays de l'Est a été créé en 1964 pour offrir une information la plus objective possible sur la vie économique des pays socialistes, de Cuba à la Chine, en passant par l'URSS.
Depuis 1989 elle a modifié sa couverture géographique pour se consacrer aux pays de l'Europe centrale et orientale et de la Communauté des Etats indépendants (CEI) et traite désormais aussi de leur vie politique et sociale.Les 27 pays concernés sont : l'Albanie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, l'Estonie, la Géorgie, la Hongrie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Lettonie, la Lituanie, la Macédoine, la Moldavie, l'Ouzbékistan, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Russie, la Serbie-Monténégro, la Slovaquie, la Slovénie, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ukraine.
Composée de spécialistes de la zone, la rédaction du Courrier des pays de l'Est s'assure la collaboration de chercheurs, universitaires ou professionnels, français et étrangers, notamment originaires des pays en question.

N° 22 - mars 2006 : Vient de paraître « La Russie et les autres pays de la CEI en 2005 » (numéro spécial) n° 1053, 224 p.
Certains pays de la CEI ont connu, en 2005, bien des bouleversements, du renversement du régime Akaiev au Kirghizstan, dans la foulée des "révolutions colorées" de Géorgie et d'Ukraine, à la révolte populaire durement réprimée en Ouzbékistan, poussant la plupart des autres Etats à durcir leur politique à l'égard de l'opposition et des médias. L'évolution de la situation économique est, quant à elle, demeurée favorable à tous, mais généralement sans que les populations en perçoivent les dividendes. Un bilan de l'année écoulée est dressé pour chacun des pays de la région et s'accompagne d'outils documentaires.

Consulter le site de la revue : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues/cpe/index.shtml

Lire la Lettre du Courrier des pays de l'Est en html :http://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues-collections/courrier-pays-est/lettre/lettre22.shtml

27.3.06

Revue de la presse arabophone, par des étudiants de l'ISIT

Le cours de "Géopolitique du visible et de l'invisible" que P. Verluise assure à l'ISIT aux étudiants de 2eme année comprend cette année deux thèmes: les visages de la guerre et les frontières de l'Europe. Chaque séance se divise en deux parties: un cours et des travaux des étudiants. Ces derniers ont le choix entre un exposé et une revue de la presse en langue étrangère. Ceci afin de valoriser leurs compétences linguistiques. Voici une revue de la presse arabophone qui porte sur le mois de mars 2006.

Revue de la presse en langue arabe, présentée le 27 mars 2006.

Médias utilisés : Internet, télévision et presse écrite.

Actualités

· Gouvernements instables
Dans un article de Asharq Al Awsat intitulé « Hamas : un discours contradictoire », l’auteur critique le parti islamiste en mettant en avant une certaine fragilité concernant les méthodes et le discours du Hamas. Le journaliste met en exergue l’instabilité du parti islamiste qui est à la tête du gouvernement palestinien. Il rapporte également que cette situation aura forcément un impact négatif sur la population qui a déjà payé le prix fort de nombreux échecs par le passé.
Quant à l’article intitulé « Hamas : futur leader du Moyen Orient », l’auteur fait référence au rôle primordial que le Hamas jouera au Moyen Orient mais également aux mesures prises par certains pays suite à son élection.
La presse arabe n’a de cesse de souligner l’urgence de la formation d’un gouvernement irakien d’union nationale représentant l’ensemble des confessions musulmanes. Le journaliste de l’hebdomadaire égyptien Al-Ahram nous présente, dans son article intitulé « Au bord du gouffre », une situation de « violences interethniques accrues », à la fois conséquences de la longueur des tractations entre les législatives de décembre dernier et la formation du gouvernement, et causes de cette même longueur. De plus, il indique que la menace d’une guerre civile pèse fortement sur le pays qui connaît de nombreuses « violences interconfessionnelles ». Dans un article du journal qatari Asharq Al Awsat intitulé « Egoïsme politique en Irak », la responsabilité de la lenteur de la mise en place d’un gouvernement en Irak revient très clairement aux hommes politiques irakiens qualifiés d’« égocentriques ». Il explique que le peuple irakien ne « mérite pas » une telle représentation politique.
Dans un article de The Jordan Times du 18 mars 2006, Mr Al Jaafari, premier ministre irakien, déclare que « si les politiciens travaillaient sérieusement » il serait possible de former « un gouvernement d’ici un mois.»

· Les caricatures de Mahomet
Dans la presse arabo-musulmane, on se désole de la situation actuelle. Le rédacteur en chef d’ Al Quds Al Arabi, dans son article daté du 1er mars 2006, déplore les violences mais appelle au boycott, estimant que seule cette attitude sera comprise par des pays occidentaux mercantiles. Pour lui, l’appel au respect de la liberté d’expression totale n’est qu’une hypocrisie dans laquelle se drapent des éditorialistes et dessinateurs racistes. L’auteur ne comprend pas l’irrespect envers les religions et estime que c’est avant tout l’Islam qui est visé. Il déclare que si, en Europe, on est condamné pour des propos révisionnistes sur l’Holocauste et si on ne peut pas accuser quelqu’un sans preuve, pourquoi a-t-on le droit d’insulter les musulmans ? Comment sont fixées les limites de la liberté d’expression en Europe ?
Dans un second article intitulé « la question des caricatures : liberté d’expression ou racisme culturel ? », le journaliste égyptien d’Asharq Al Awsat estime qu’il y a trois éléments centraux dans cette affaire : le fait que la représentation des prophètes n’est pas coutumière (toutefois de tout temps, Sunnites et Chiites les ont représenté à maintes reprises), que les musulmans ne se moquent pas de la religion mais qu’en revanche, l’ironie dans le domaine religieux et le blasphème font partie de la culture européenne et qu’il faut l’accepter. Les caricatures représentent Mahomet sous les traits de la caricature raciste traditionnelle, depuis le 11 septembre 2001, associant musulmans et terroristes. Or, si le blasphème est légal, la stigmatisation d’une communauté en raison de son origine ethnique ou religieuse est interdite. L’auteur demande à ce que si personne ne contredit le droit à une liberté d’expression totale, ce droit s’accompagne d’un sens nécessaire des responsabilités. Il estime que les Occidentaux sont trop frileux face à l’Islam à cause d’un certain complexe colonial et de leur sentiment de culpabilité. Ainsi, la problématique soulignée par les médias occidentaux serait globalement la même : la mise en scène d’une lutte entre l’Occident incarnant les libertés, et un monde musulman, bien souvent assimilé au monde arabo-perse incarnant l’obscurantisme. Le choc des civilisations est bel et bien d’actualité.

· Etats-Unis
Les Etats-Unis font l’objet d’une vive critique dans la presse arabe, et donnent matière à la réflexion pour certains.
Selon les articles des journaux Al-Arham et Dar Al-Hayat, les Etats-Unis ne font que s’enliser « dans le bourbier irakien » sans prendre en compte « le spectre d’une guerre civile qui plane » sur l’Irak. L'un des journalistes souligne dans son article que le président George W. Bush a demandé aux partis irakiens de former un gouvernement « transgressant les divisions « politiques, religieuses et sectaires » et représentant toutes les communautés ». Selon lui, cela semble difficile puisque ce « processus est sérieusement mis à mal » en ce moment. Son confrère, quant à lui, dénonce le fait que les Etats-Unis ne veulent pas reconnaître ce qui se passe en Irak entre les Sunnites et les Chiites.

Les visages de la guerre

· Hamas / Israël
Dans un article de Dar Al-Hayat intitulé « Le Hamas ne reconnaîtra pas Israël », l’auteur fait part de son opinion concernant l’éventuelle reconnaissance de l’Etat d’Israël par le Hamas. Pour le journaliste, malgré la volonté de la part du Hamas de renverser l’Etat d’Israël pour créer une république islamiste, il serait possible d’aboutir à des accords de paix entre les deux entités. En effet, le journaliste rapporte que le problème réside dans le fait que le Hamas soit rejeté par les Etats-Unis comme par Israël. Pour avoir l’espoir d’être reconnu un jour, Israël doit faire des compromis et donner une raison d’être au Hamas.

· Mésinformation, désinformation, information
Un article du journal Asharq Al Awsat, intitulé « Qui est l’autre ? » met en évidence l’intérêt de connaître le monde occidental afin de mieux comprendre le présent au Moyen-Orient. L’Occident a mis du temps à former son identité et continue à le faire. Pour le journaliste il ne faut pas vouloir ressembler à « l’autre » tel « un reflet que nous renvoie le miroir ». Il faut plutôt permettre à l’identité arabe d’évoluer et la laisser libre de « découvrir l’autre ».
Rejoignant cette analyse, un article du même journal, intitulé « La démocratie dans le monde arabe » interroge le lecteur sur les limites de la démocratie vis-à-vis des musulmans. Le journaliste se demande jusqu’où la séparation de l’Etat et des domaines religieux et culturel respecte les individus. Il insiste sur le fait que dans la réalité, l’Etat intervient dans la culture via l’éducation et les médias. Il termine sur les notions de citoyenneté (prédominante en Occident) et de nation, et se demande si les individus musulmans se sentent d’abord musulmans ou citoyens, s’ils définissent la nation comme un territoire délimité dans l’espace ou comme une appartenance à une communauté sans frontières terrestres.

· Terrorisme
Les Etats-Unis ont lancé, mardi 14 mars 2006, leur plus importante offensive aérienne en Irak depuis l’invasion américaine en 2003. L’opération « Swarmer » vient en réponse à la destruction de la « Mosquée d’or » (un des mausolées les plus sacrés du monde chiite) à Samarra, en février dernier, et a pour but de détruire des caches d’armes et d’explosifs au nord-est de la ville (nord de Bagdad). Ces armes appartiendraient à des groupuscules terroristes proches d’Al-Qaida. L’opération consiste donc à empêcher la formation de guérillas disposées à entamer une guerre civile. Dans un article de The Jordan Times, le journaliste souligne que Saddam Hussein a été capturé à Samarra. Il ajoute que les bruits occasionnés par l’opération avaient atteint une puissance considérable selon la population, tandis que les soldats américains assurent n’avoir utilisé ni bombes, ni missiles. Le journaliste continue en déclarant qu’il est impossible de savoir si l’armée a rencontré de la résistance ou non.

· L’Iran
Le 8 mars 2006, une déclaration du président iranien Mahmoud Ahmadinejad a été diffusée sur la chaîne d’information iranienne IRINN dans laquelle il a fait savoir que « le peuple iranien saura faire regretter ses actes à quiconque portera atteinte à ses droits », notamment en matière de nucléaire.
Le 12 mars 2006, le ministre iranien de l’Energie M.Parviz Fattah s’est dit, sur la chaîne de télévision iranienne Iranian TV channel1, fier d’annoncer que l’Iran a la capacité de construire une centrale nucléaire iranienne, et que le pays peut bel et bien compter sur le savoir-faire iranien. Il a également annoncé que la construction d’une nouvelle centrale nucléaire par des experts iraniens commencera dans six mois. Alors bien sûr, l’orientation que prend l’Iran dans sa politique nucléaire inquiète le monde arabe.
Dr.Ahmad Rubei, un ancien ministre koweitien interviewé sur la chaîne koweitienne Al Rai TV, a qualifié de folie la tournure que prennent les évènements. Il a continué en disant qu’une arme nucléaire n’est pas un jeu, et que la logique qui dit que « puisque Israël a une bombe atomique, nous aussi nous devons en avoir une » est totalement fausse.
Dans le quotidien saudien ArabNews, le journaliste Amir Taheri s’intéresse également à la question : dans son article intitulé « L’Iran ne se dirigerait-il pas vers la guerre sans le savoir ? ».Pour lui, la crise fait ressortir deux aspects. Tout d’abord, un aspect moral : il y a un sentiment naissant en Iran, qu’un petit groupe de personnes haut placées aient dissimulé, au peuple et au parlement, beaucoup d’éléments quant au problème du nucléaire. Le second aspect de la crise est politique : en effet, le nouveau budget annuel présenté par le président iranien « ressemble très fortement à un budget de guerre ». Il écrit que, les Américains ont commencé à comprendre « un fait qui leur avait échappé depuis plus d’un quart de siècle : le problème avec l’Iran ne vient pas du comportement du gouvernement, mais bien de la nature de son régime ». Il continue en précisant que l’Iran entre dans une nouvelle phase de confrontation avec la communauté internationale et que sa cote de popularité au niveau national est en train de chuter suite aux zones d’ombre sur la question du nucléaire.
Dans un autre article publié dans le Arab Times koweitien, l’éditeur en chef Ahmed Al-Jarallah nous fait part de son opinion en écrivant que l’Iran, en flirtant avec le danger et en voulant nous ramener aux jours de la Guerre Froide, risque non seulement de remettre sa propre stabilité en cause, mais aussi celle de la région du Golfe, de l’Iraq, et de tout le Moyen Orient. Il déclare que l’Iran n’a pas les moyens de devenir une superpuissance, et que le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad doit comprendre que les pays du Golfe ne veulent pas d’une « superpuissance » à leurs frontières.

Auteurs : Daria MATTEI, Elena MILESI, S.H., A.M.
L'ISIT forme en 5 ans des spécialistes dans le domaine des langues étrangères, capables de transmettre dans une langue un message primitivement rédigé dans une autre langue.Ils sont des intermédiaires fiables dans les opérations de communication internationale.Découvrir le site de l'ISIT http://www.isit.icp.fr/

Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne sur l'élection présidentielle en Biélorussie

L'Union européenne a pris note des conclusions préliminaires formulées par la mission internationale d'observation des élections du BIDDH (OSCE), qui constatent notamment que l'élection présidentielle tenue en Biélorussie n'a pas satisfait aux obligations prévues par l'OSCE en matière d'élections démocratiques.
L'Union européenne souscrit à cette analyse. Elle déplore en particulier l'utilisation arbitraire du pouvoir d'État, l'absence de conditions équitables, les intimidations systématiques, l'étouffement des voix indépendantes et les problèmes liés au vote anticipé ainsi qu'au décompte et au dépouillement des bulletins, que les observateurs de l'OSCE ont signalés. Elle déplore également que certains observateurs de l'OSCE et de l'UE, y compris des membres du Parlement européen, dont la présence avait été annoncée et qui étaient enregistrés, n'aient pas été admis sur le territoire biélorusse.

http://www.eu2006.at/fr/News/CFSP_Statements/March/2203Belarus.html

Géopolitique du visible et de l'invisible, à l'ISIT

Ce matin le Président de l'Institut Français d'Analyse Stratégique - François Géré - est venu faire une conférence dans le cadre du thème Les visages de la guerre. Son sujet: la crise iranienne. Son propos a été à la fois large et précis, chronologique et conceptuel. Les étudiants ont été très attentifs.

Découvrez le site de l'IFAS: http://www.strato-analyse.org/

F. Géré est le troisième intervenant depuis le début du deuxième semestre. Grégoire Geiger est également venu, au sujet de terrorisme. Alexandra Viatteau a fait un cours sur Mésinformation, désinformation et information. Pour ma part, j'ai traité de sujets qui rentrent dans le thème Les frontières de l'Europe: La corruption en Roumanie; La Russie de V. Poutine; La Moldavie.

25.3.06

Revue de la presse italienne, par des étudiants de l'ISIT

Le cours de "Géopolitique du visible et de l'invisible" que P. Verluise assure à l'ISIT aux étudiants de 2eme année comprend cette année deux thèmes: les visages de la guerre et les frontières de l'Europe. Chaque séance se divise en deux parties: un cours et des travaux des étudiants. Ces derniers ont le choix entre un exposé et une revue de la presse en langue étrangère. Ceci afin de valoriser leurs compétences linguistiques. Voici une revue de la presse italienne qui porte sur les trois premières semaines du mois de mars 2006.

Revue de la presse italienne, séance du 20/03/2006

Sources : presse écrite, Internet, revues

Les visages de la guerre

● L’affaire du nucléaire iranien
Le ton est plutôt alarmant dans La Repubblica du vendredi 10/03/06.Nous apprenons le transfert du dossier iranien (auparavant entre les mains de l’AIEA) au Conseil de Sécurité de l’ONU. Le journaliste parle d’une période d’ « anarchie » et du risque que les organisations terroristes n’utilisent des armes atomiques rudimentaires mais néanmoins extrêmement dangereuses. Selon lui, l’actuelle guerre contre le terrorisme est une guerre de civilisations et la recherche d’un compromis convenant à tous est « vaine ». Il conclue en soulignant que l’Iran qui ne cèdera que si les Américains et les Israéliens ne les en empêchent manu militari et insiste sur le fait que l’Iran ne souhaite se doter du nucléaire que pour mieux « remplir les têtes des missiles Shahab afin de menacer l’UE, les USA et Tel Aviv. ».
Le président iranien Ahmadinejad, affirme de son côté que son pays est « fort et invincible » et « ne cédera pas à la pression ». Quant à Washington et Moscou, ils ont trouvé un point d’accord : le Kremlin (qui avait auparavant proposé de transférer toute l’activité nucléaire iranienne en Russie) accepte le déferrement du dossier au Conseil de sécurité de l’ONU mais demande l’annulation de sanction économique et l’exclusion de l’option militaire. Bush s’engage en contrepartie à accepter l’entrée de la Russie dans le WTO (Organisation mondiale du commerce).
Dans l’article du quotidien Il Giornale du samedi 11/03/06 intitulé « Les dissidents iraniens : ces alliés qu’il ne faut pas perdre », outre le don américain de 75 millions de dollars aux groupes de résistance en Iran, le journaliste s’intéresse aux éventuels alliés de l’Occident. Par exemple les nombreux iraniens qui ont quitté le pays pour s’installer ailleurs, surtout en Amérique, Australie et Europe (en Italie notamment) et ce parce que l’Iran est la pays qui a le plus recours à la peine de mort.. L’Occident pourrait aussi compter sur le soutien du Conseil National de la Résistance iranienne, mais l’organisation est ouvertement marxiste et sa branche armée est sur les listes européenne et américaine des organismes terroristes. Malgré la variété des revendications de la part des minorités, le journaliste préconise de miser sur l’opposition à l’intérieur du pays et conseille à l’Europe d’«éviter, par des initiatives erronées, des réactions de type nationaliste qui ne feraient qu’aggraver les choses ».

● L’affaire Beretta, ou le scandale du trafic d’armes en Italie.
Le 8 février 2006, lors des Jeux Olympiques de Turin, un décret avait été adopté par le gouvernement italien, afin d’assurer sécurité des Jeux. Mais au sein même de ce décret, on pouvait trouver un article n’ayant aucun rapport avec le sujet, dans la mesure où il autorise le fait que les fabricants de mitraillettes et de fusils puissent également les réparer et établir des activités commerciales liées à cela.
Ce simple article a suscité de nombreuses polémiques en Italie, puisqu’on soupçonne le gouvernement de Silvio Berlusconi de l’avoir adopté uniquement pour faciliter les opérations douteuses de son ami et allié Ugo Beretta, directeur de la société éponyme, qui est également le fournisseur d’armes officiel de la police italienne.
L’hebdomadaire L’Espresso est ainsi revenu sur une sombre affaire de trafic d’armes menée par la société Beretta, et y a consacré un dossier début mars. On y découvre ainsi que quelques 40.000 pistolets ayant été offerts à la police italienne en 1978 et ayant ensuite été déclarés hors d’usage de par leur ancienneté, ont en fait été revendus clandestinement aux services secrets britanniques et aux forces de l’ordre irakiennes, le tout en opposition totale aux normes européennes pour le commerce d’armes à feu. Mais cet aspect illégal a surtout été renforcé par le fait que bon nombre de ces pistolets revendus clandestinement en Irak a terminé entre les mains de groupes terroristes irakiens, qui s’en servent désormais pour mener leur guérilla.

Les frontières de l’Europe

● Les enjeux de l’immigration en Europe
Ces dernières semaines , la presse italiennes a longuement abordé les enjeux de l’immigration dans les pays membres de l’Union Européenne en mettant l’accent sur les différentes politiques envisagées afin faciliter l’intégration des nouveaux venus .
En Italie , 170 000 nouveaux seront bientôt disponibles pour les immigrés . Le journal La Repubblica du 10 Mars affirme qu’il s’agira d’une vraie course à l’emploi pour les quelques 2 millions d’immigrés qui se préparent déjà à camper devant les bureaux de poste, afin d’être les premiers à envoyer leurs demandes . Les syndicats craignent des désordres et s’inquiètent du peu d’équipement des bureaux de poste pour faire face à une telle situation.
La Repubblica s’est également intéressée au cas de la Hollande où le tiers de la population est immigrée et pourra voter à partir des prochaines élections administratives à condition de résider depuis aux moins cinq ans dans le pays. Malgré cette nouvelle avancée vers une plus grande intégration, l’auteur de l’article constate que la Hollande n’est plus aussi accueillante que dans le passé et que 60% de la population hollandaise avoue avoir peur des immigrés.
Le quotidien Il giornale donne un aperçu plus positif des enjeux de l’immigration en s’intéressant au cas de la ville de Barcelone en Espagne, qui a vu le pourcentage d’immigrés dans sa population augmenter de 2,9% en 2000 à 11,3% aujourd’hui. Selon le journaliste , c’est grâce à une bonne politique urbaine et à la création de très nombreuses associations ayant pour but l’intégration des immigrés à la population espagnole qu’une bonne cohésion sociale est assurée et que les immigrés sont même considérés comme un atout pour la pluriculturalité de la ville .

● L’enjeu énergétique en Europe
Sur le plan de la gestion des énergies en Europe, la presse italienne s’est essentiellement focalisée sur les regroupements d’entreprises énergétiques et les enjeux diplomatiques qu’ils représentent pour l’UE. Au cœur du débat figure l’opposition France-Italie concernant la fusion GDF-Suez. En effet, le 21 février 2006, le groupe français GDF a officialisé son intention d’englober le groupe privé français Suez ce qui a entraîné une protestation du groupe énergétique italien Enel qui a porté immédiatement l’affaire au niveau de la Commission européenne en dénonçant une manœuvre de protectionnisme du gouvernement français allant à l’encontre des règles du marché communautaire.
Un article de l’hebdomadaire Panorama en date du 27 février dénonce l’immobilisme de la Commission Européenne face au problème. Selon le journaliste, les méthodes qui ont été utilisées par le gouvernement français par souci de protectionnisme peuvent être nuisibles aux rapports internes de l’UE et Charles Mc Creevy, le commissaire européen chargé du marché intérieur a défendu la cause italienne en affirmant que « l’intervention de l’état français dans la fusion GDF-Suez respecte la loi mais pas l’esprit du marché » Le journal considère la méthode française comme étant malvenue et met en doute les capacités de l’UE pour faire renoncer la France à son blitz protectionniste.
Toujours dans Panorama le 3 mars 2006, est publiée une interview de Fabrizio Barbaso, directeur général chargé à la gestion des énergies à la Commission européenne qui affirme que l’action de certains états membres est nécessaire pour préserver les frontières énergétiques et sécuritaires de l’UE.
L’hebdomadaire Il Sole 24 Ore se fait l’avocat du diable en interrogeant Jacques Barrot, le commissaire français européen des transports qui s’étonne de la pression exercée par Enel et aurait préféré une collaboration étroite dans l’intérêt européen.
Enfin dans le magazine l’Espresso en date du 9 mars, c’est la vision du problème dur le plan national qui est critiquée. Le magazine accuse les gouvernements italien et français de détruire la cohésion énergétique et sécuritaire européenne en menant une bataille pour les intérêts nationaux et non communautaires. Le dénouement de l’affaire sera en tout cas fixé en avril prochain par la Commission.

● La grippe aviaire en Italie
Le virus de la grippe aviaire s’est déjà manifesté en Italie, avec la contamination de plusieurs cygnes en Sicile, Calabre, et dans les Pouilles. Cela a d’ores et déjà soulevé une dure crise économique dans le pays, avec une chute vertigineuse de 50% des ventes de poulet en quelques jours seulement.
Cependant, la question majeure qui se pose suite à ces différents cas de contamination est celle des conditions de contrôle des marchandises avicoles entrant sur le territoire italien.
Un article de L’Espresso de la semaine du 2 mars 2006 dénonçait en effet « l’urgence sanitaire » italienne, mais surtout le « manque d’hygiène » et les « frontières passoire » du pays. Un dossier établi par des inspecteurs de l’Union Européenne (UE) affirme que les contrôles effectués y sont non seulement insuffisants, mais surtout bâclés et réalisés dans de telles conditions d’hygiène qu’ils pourraient facilement laisser entrer n’importe quelle épidémie sur le territoire italien. De plus, précisons que l’Italie ne transmet généralement pas les résultats des tests effectués sur les produits entrants à l’UE, aussi cette dernière reste-t-elle dans le doute en cas de danger. Des changements radicaux sont donc exigés par l’ensemble de l’UE, sous peine d’en faire pâtir les échanges commerciaux entre l’Italie et les autres pays membres. Bien que le gouvernement italien juge ce rapport trop sévère, il souligne que de nouvelles mesures sont effectivement envisagées pour améliorer la qualité des contrôles.
Mais il faut néanmoins préciser, pour conclure, que les inspecteurs de l’UE ont établi un bilan des contrôles de marchandises dans chacun des pays membres et que tous ces rapports ont été aussi critiques que pour le cas italien. Cependant, aucun n’a révélé de telles faiblesses, sauf au Portugal. Reste maintenant à savoir si le gouvernement italien va respecter ses engagements et remédier à ces failles inquiétantes.

Auteurs : Loïc Chacornac, Elodie Fabrissin, Irène Servant, Roberta Visani
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24.3.06

Frontière russo-balte : négociations au point mort Par Marie-Anne SORBA

"En dépit des volontés affichées de signer, en mai 2005, des Traités de délimitation des frontières avec la Russie, l’Estonie et la Lettonie ne sont pas encore parvenues à régler définitivement la question de la limite nord-orientale de l’Union européenne.

Il n’y a pas que le Bosphore qui pose le problème des frontières de l’Union européenne. Près de deux ans après l’intégration des Etats baltes, l’UE n’a pas fixé de façon définitive sa frontière avec la Russie. Pourtant, en avril 2005, l’Estonie et la Russie d’une part, la Russie et la Lettonie d’autre part, étaient au bord de la ratification de deux nouveaux traités rédigés suite à près de dix ans de laborieuses négociations. Mais depuis, chacun campe sur ses positions. Le 16 janvier 2006 à Paris, à l’occasion d’un séminaire consacré à la coopération militaire franco-balte, un auditeur russe anonyme a interpellé l’ambassadeur d’Estonie en France, Andres Talvik, sur cette question : «Chez nous, c’est le Parlement qui décide !», a ironisé l’ambassadeur en réponse. Excellent élève de la démocratie européenne depuis 1991, l’Estonie semblait, ce jour-là, tenir à déplacer le débat sur ce terrain : «Le traité de 2005 a été signé et ratifié par le Parlement estonien. Or, la Russie a retiré sa signature après coup, sous prétexte que le Parlement estonien en a modifié le Préambule. C’est une première dans la pratique internationale ! Poutine a déclaré que la Russie n’était plus partenaire de ce traité – parce qu’en Russie, voyez-vous, c’est le Président qui décide ! Les exigences russes ne sont pas applicables en Estonie. Pour nous, c’est une affaire classée.»"


Découvrez la suite de cette étude détaillée à l'adresse
http://www.regard-est.com/home/breve_contenu.php?id=591

19.3.06

Un livre à la fois drôle et intéressant: L'UNESCO sans peine, Yves Courrier, L'Harmattan

Entré à l'UNESCO en 1978, Y. Courrier propose ici une initiation amusante à la haute fonction internationale. Si vous vous destinez à une institution internationale, il vous faut absolument lire ce livre amusant et informé. L'auteur vous donne les clés et les codes, avec de nombreux exemples pour survivre autant que faire se peut dans cet univers.

Sachez, cependant, que tous ne sont pas égaux. "Car ces agences sont un lieu privilégié pour les élites des nations. Toute personne de bonne famille, tout fils de ministre, toute fille de diplomate, tout légitime héritier de député et tout rejeton de haut fonctionnaire cherche à entrer dans ce prestigieux corps nantis de privilèges immenses: quelques de bouteille de whisky en ration annuelle ou le droit d'échapper aux amendes de stationnement".

Y. Courrier présente notamment la fonction publique internationale, le recrutement, le programme, les services sectoriels, la vie sociale, les services centraux, la décentralisation, les salaires et la protection sociale, la hiérarchie et la carrière, les droits et les devoirs des unesquiens, le directeur général, le Conseil exécutif, la Conférence générale, les Etats membres...

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12.3.06

Utile pour vos recherches, cours, exposés: L'Europe et les Européens en chiffres et en lettres

Saviez-vous que 53% des Européens parlent au moins une langue étrangère, que la voiture est le mode de transport le plus utilisé dans l'Union, que l'UE est le premier exportateur de biens et de services au monde ou encore que l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes est le plus important à Chypre (26%) et le plus faible en Italie (6%)?
Vous souhaitez en savoir plus sur les habitudes et les caractéristiques des différents pays de l'UE et des pays candidats ? Le site L'Europe et les Européens en chiffres et en lettres http://europa.eu.int/abc/keyfigures/index_en.htm récemment réactualisé est là pour satisfaire votre curiosité.
Sur la base d'une série de tableaux et graphiques colorés et interactifs, ce site établit une comparaison statistique entre les différents pays de l'Union et d'autres puissances économiques sur des thèmes aussi variés que le niveau de vie des Européens, l'UE et le marché du travail, l'enseignement et la recherche, le commerce et l'économie, les transports et l'environnement mais aussi les pays candidats.
Grâce à sa nouvelle version, le site vous permet de personnaliser vos recherches. Ainsi, vous pouvez sélectionner les pays qui vous intéressent, choisir la présentation des graphiques (par ordre croissant ou décroissant), comparer avec la moyenne européenne et faire vos choix parmi d'autres options selon les graphiques.
Actuellement disponible uniquement en anglais, "L'Europe et les Européens en chiffres et en lettres" sera bientôt accessible dans les 20 langues officielles de l'Union. Néanmoins, la version "accessible" adaptée aux besoins des aveugles et malvoyants est d'ores et déjà en ligne !

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11.3.06

Colloque Transparence International France. Agir contre la corruption: quels défis pour l'enseignement supérieur ?

Transparence International France (Transparence France), la section française de l’ONG Transparency International, a organisé le 24 février 2006 un colloque sur le thème « Agir contre la corruption : quels défis pour l’enseignement supérieur ? ».
Ouvert par Donald Johnston, Secrétaire Général de l’OCDE et Huguette Labelle, Présidente de Transparency International, ce colloque avait pour objectif de sensibiliser les enseignants du supérieur aux nouveaux métiers liés à la prévention de la corruption. Il a rassemblé des acteurs d’horizons divers : enseignants, chercheurs, étudiants, magistrats, avocats, commissaires aux comptes, entreprises et représentants d’institutions publiques.
Cette journée d’échange, organisée autour de trois tables rondes*, a fait émerger plusieurs constats :
- les droits internationaux et nationaux de lutte contre la corruption se développent
- un arsenal législatif et institutionnel est en place dans une grande partie du monde, mais la mise en œuvre s’avère difficile
- une nouvelle gestion de l’entreprise se met en place, davantage orientée vers des valeurs d’intégrité, vers la prise en compte du capital immatériel de l’entreprise, comme la réputation, promue désormais au rang de valeur stratégique
- des nouveaux métiers apparaissent et se diversifient, pour lesquels une formation spécifique doit être mise en place ; dans cette action, l’université et la société civile sont devenues des « parties prenantes » incontournables
- La lutte contre la corruption est l’affaire de tous ; chacun doit agir au travers d’une attitude participative permettant la recherche de solutions concertées.

En clôture du colloque, Daniel Lebègue, Président de Transparence France a proposé les actions suivantes :
- former auprès de Transparence France un collège d’experts associant chercheurs et professionnels de différentes disciplines,
- soutenir les universitaires qui intégreront un enseignement traitant de la corruption, de la transparence, de la bonne gouvernance en leur ouvrant les sources d’information et d’analyse du réseau de Transparency International,
- organiser un « rendez-vous » annuel faisant état des progrès et des difficultés,
- compléter la cartographie de l’enseignement et de la recherche en France,
- solliciter la participation d’étudiants, chercheurs et experts dans le monde francophone,
- mieux faire connaître les travaux de recherche, nouveaux diplômes et programmes, en utilisant les supports de Transparency International (sites web, publications diverses),
- créer un prix du meilleur ouvrage de recherche sur le thème de l’éthique.

Reproduit avec l'autorisation de TI France

Que pensez-vous de ces projets ?

8.3.06

Messages : ça marche ! Vous pouvez écrire

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7.3.06

Ukraine, bielorussie : deux elections pour deux transitions

Alexandra Goujon - Maître de conférences à l’Université de Bourgogne – Enseigne également à l'Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po)

Depuis leur indépendance en 1991, l’Ukraine et la Biélorussie se sont engagées dans deux voies distinctes de la transition politique. La question de la démocratisation est au coeur du débat public en Ukraine tandis qu'en Biélorussie, l’arrivée au pouvoir d’Alexandre Loukachenko en 1994 a conduit à l’instauration d’un régime autoritaire. Les élections qui vont se dérouler dans ces deux Etats au mois de mars soulèvent donc des enjeux différents. L’élection présidentielle du 19 mars en Biélorussie permettra de conforter ou de défier le régime en place, dans un contexte où le choix des électeurs est réduit par le monopole médiatique du président sortant et la répression menée contre l’opposition. Les élections législatives du 26 mars en Ukraine devraient permettre, un peu plus d’un an après la Révolution orange, de confirmer ou de rejeter l’alternance politique de 2004 construite autour de Viktor Iouchtchenko, en lui accordant ou en lui refusant une majorité au Parlement. Le Parti des régions, dirigé par Viktor Ianoukovitch, arrive aujourd'hui en tête dans les sondages, suggérant la possibilité d’une revanche politique mais les forces divisées de l’ancienne coalition orange, dont les favoris sont Notre Ukraine (du Président Iouchtchenko) et le Bloc Timochenko peuvent, en s’unissant, remporter le scrutin. Les systèmes politiques ukrainien et biélorusse diffèrent sur un principe démocratique fondamental qui est la compétition politique. Son acceptation, voire sa promotion, en Ukraine favorise le débat public, la délibération parlementaire et une coopération avec les démocraties occidentales. Son rejet par les autorités biélorusses consacre le culte de la personnalité et la violence d’Etat d’un modèle politique qui repose sur un argumentaire anti-occidental.

Lire l'etude:
http://www.robert-schuman.org/supplement/questions_europe21.htm

Biélorussie: une dictature aux frontières de l'Europe

Voici copie d'un courriel reçu au sujet de la Biélorussie, adressé ce jour par
Office for Democratic Belarus.

Vous y trouverez des informations et des liens. Quelques liens ne fonctionnent pas, s'agit-il seulement d'un problème technique ?

Dear friends and colleagues,please see below a short summary of the recent attacks on the Belarusian opposition members and the statements made by the international community on what is happening in Belarus before the presidential election on March 19.On March 2, one of the presidential candidates, Alyaksandr Kazulin, was beaten and detained (later freed) when he tried to register as a delegate for the All-Belarusian Peolple's Assembly: http://www.charter97.org/eng/news/2006/03/02/koz.Police fired warning shots, then beat and rounded up about 20 Kazulin supporters who gathered at the police station to demand his release: http://www.charter97.org/eng/news/2006/03/02/aktSeveral Belarusian and foreign journalists have been beaten on the same day; press photographers from Reuters, Associated Press, 'Nasha Niva' and 'Belgazeta,' who were at the scene by the police department, were detained. Their cameras were confiscated but released after law-enforcers discovered that the reporters had not managed to capture the car firing: http://baj.ru/indexe.htm, http://www.charter97.org/eng/news/2006/03/02/kp, http://baj.ru/indexe.htm. The International Federation of Journalists (IFJ) condemned the Belarusian authorities for the assaults on journalists. "This is a shocking violation of democratic rights," said Aidan White, IFJ general secretary.Several thousands of opposition supporters rallied in the Belarus capital of Minsk in the evening of March 2 amid rising tensions in the run up to the presidential election. Alyaksandr Milinkevich addressed the crowd: http://www.charter97.org/eng/news/2006/03/02/volki.Presidential candidate from the unified democratic opposition, Alyaksandr Milinkevich, expressed solidarity with Kazulin, his colleagues, and journalists who suffered at the hands of security forces. He said that authorities have demonstrated their boorishness and lack of respect to the law, human rights, and dignity.The United States and European Union condemned the actions of authorities in Belarus. A U.S. statement to the OSCE said that in recent weeks authorities in Minsk have harassed and intimidated non-governmental organizations, opposition political figures, and civil society groups. EU External Relations Commissioner Benita Ferrero-Waldner condemned what she called "serious violations" of the campaigning rights of the opposition candidates. She also noted that a declaration adopted by EU foreign ministers in January said the EU is ready to take "further appropriate restrictive measures against the responsible individuals" if the elections are not conducted in a democratic manner: http://www.charter97.org/eng/news/2006/03/03/over. Deputy Foreign Minister of Ukraine Anatoli Buteiko said that his country would join the EU statement on the situation in Belarus.U.S. President George W. Bush`s national security adviser, Stephen Hadley, denounced the beating and said the world needed to show more outrage about Belarus. U.S. State Department official David Kramer said the White House condemned Kazulin's beating and arrest and called on the acting Belarusian government to ensure free and democratic election": http://fpc.state.gov/fpc/62511.htmFreedom House strongly condemned the beating and detention of opposition presidential candidate Alyaksandr Kazulin by police. The OSCE Office for Democratic Institutions and Human Rights (ODIHR) expressed concern about the violent arrests of Kazulin and his supporters. "Any arrest of a candidate during an election campaign raises concerns and needs immediate clarification by the authoritiesA delegation from the Russian State Duma, headed by speaker Boris Gryzlov, took part in the session of the so-called 'All-Belarusian People's Assembly,' which opened in Minsk. Gryzlov said that Russian leadership is convinced of "victory" for Lukashenka in the presidential elections. "It is pleasant that we are always forming a united front, united force, asserting our common interests," he said. Gryzlov had not expressed any concern over today's repressions against presidential candidates and members of their teams.Organizers of independent observation at presidential elections Mikalay Astrejka, Enira Branitskaya, Alyaksandr Shalajka, and Tsimafej Dranchuk were presented accusations under Article 193 Part 2 ("heading an unregistered public association, entrenching upon rights and responsibilities of citizens"). Under this article, they face an arrest for up to six months, or restriction of liberty for up to three years. All the detainees are kept in the KGB detention facility, though Minsk prosecutor's office is in charge of the case of the independent observers: http://www.charter97.org/eng/news/2006/02/24/ngo, http://www.charter97.org/eng/news/2006/02/28/cc.Today the Washington-based National Democratic Institute has published a statement on situation in Belarus. As the chairman of the director's council, former US Secretary of State Madeleine Albright said, "The National Democratic Institute condemns attempts of the Belarusian authorities to deny its citizens realization of their fundamental right, to carry out observation at the presidential elections on March 19".

Olga StuzhinskayaOffice for Democratic Belarus

1.3.06

Pourquoi la corruption a-t-elle mis en difficulté l'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne ? par P. Verluise, spécialiste de géopolitique

Avec un Indice de perceptions de la corruption de 3 sur 10 en 2005, la Roumanie est la lanterne rouge des pays membres et candidats à l'UE. Ce qui pourrait motiver un report de l'adhésion de la Roumanie de 2007 à 2008.
Cependant, la corruption ne concerne pas seulement les candidats – ce serait trop simple – mais l’ensemble constitué par l’Europe communautaire.
Et tous ses citoyens, puisque c’est la nature démocratique de ses institutions qui se joue sous leurs yeux.
http://www.diploweb.com/forum/verluise06031roum.htm

Pour vous, faut-il reporter une nouvelle fois l'intégration de la Roumanie ou l'équipe au pouvoir donne-t-elle les meilleures chances possibles à ce pays ?

Création d'un groupe Yahoo pour diffuser la Lettre du diploweb.com

Pour optimiser la réalisation et la diffusion de la Lettre mensuelle du diploweb.com, nous vous invitons à vous abonner gratuitement à l'Espace géopolitique diploweb.com. Pour cela rendez-vous à la page http://www.diploweb.com/lettreinfo.htm

Etre Européens. Evidemment. Sandra Kalniete, ministre des Affaires étrangères de Lettonie (2002-2004), ambassadeur de Lettonie

"Il faut se rappeler en permanence que les Communautés européennes ont été créées pour mettre fin aux guerres entre voisins de notre continent. L’Alliance atlantique a été fondée pour défendre les valeurs démocratiques, face au totalitarisme soviétique. La poursuite du partenariat entre ces deux organisations est un facteur de paix, de stabilité et de prospérité pour l’avenir. C’est pourquoi je considère que la meilleure contribution que les Européens puissent apporter au renforcement de la paix dans le monde est le succès du projet d’intégration européenne." http://www.diploweb.com/forum/kalniete06034.htm

Comment comprenez-vous les relations entre l'UE25 et l'Alliance atlantique ?

La formation de l'Etat-nation en Turquie et les enjeux de son adhésion à l'Union européenne, par Gilles Riaux, doctorant

Le contexte de formation de l’Etat moderne en Turquie éclaire nombre des problèmes soulevés par la candidature turque à l’Union européenne quant au respect de l’Etat de droit ou à la reconnaissance des droits des minorités.
L’omniprésence de l’armée dans l’appareil d’Etat et le rôle de dernier rempart de la nation qu’elle s’est attribuée, sont des héritages de l’Empire ottoman. Ces spécificités liées à l’histoire de l’Etat en Turquie s’accommodent assez mal avec le projet européen de dépassement de l’Etat-nation.

http://www.diploweb.com/forum/riaux06032.htm

Pour vous, quels sont les arguments déterminants au sujet de la candidature de la Turquie à l'UE?

Carte de l'intégration monétaire européenne

Cartothèque de Questions internationales, documentation française.
- n°17, janvier-février 2006. L'euro: réussite ou échec.
La carte présentée montre que l'euro est aussi une coopération renforcée entre des Etats soucieux d'aller plus avant dans la construction européenne. L'euro est la preuve d'une intégration européenne à plusieurs vitesses.

http://www.diploweb.com/cartes/qi1706.htm

Pour vous, l'euro est-il une réussite ou un échec ? Pourquoi ? Pour qui ?

Corée du Sud : Réveil au pays du matin calme, par Barthélémy Courmont, chercheur à l'IRIS, éd. Lignes de Repères

Dans le passé, la Corée du Sud se pliait à la politique sécuritaire régionale unilatéralement définie par Washington, considérant qu’elle servait au mieux ses intérêts.
Mais les prétentions de Séoul en matière de politique étrangère portent désormais le pays vers une plus grande indépendance. Comme l’a affirmé le président Roh à maintes reprises, « les Etats-Unis doivent prendre en considération la Corée du Sud lorsqu’ils formulent des politiques concernant la Corée du Nord, puisque le Sud serait la première victime d’un conflit entre les Etats-Unis et Pyongyang ».
http://www.diploweb.com/forum/coree06033.htm

«Diplomatie à la française»,par Charles Cogan - ancien Directeur de la CIA à Paris - éd. Jacob-Duvernet.

L'auteur porte sur la France un regard extérieur mais averti. Sa thèse est présentée très directement : il existe un style diplomatique proprement français, émanation du tempérament national. La France politique et diplomatique qu’il nous décrit « sent le vrai ». Son livre clair et vigoureux apparaît comme un des ouvrages de sciences politiques les plus importants de l’année écoulée.
Compte rendu par Thierry Sarmant, Conservateur en chef du Patrimoine.
http://www.diploweb.com/ue/cogan06035.htm

Avez-vous lu ce livre ? Qu'en pensez-vous ? Quel autre livre conseillez-vous au sujet de la France ?